Dr. Saber BOUTAYEB


Le diagnostic du cancer peut se faire plus ou moins précocement. 

Le rôle du médecin, est de proposer aux personnes concernées le dépistage lorsqu’il existe et de favoriser un diagnostic précoce en réagissant rapidement devant des signes d’alerte.


Revenons sur le concept de dépistage:
Il faut savoir que dépister c’est diagnostiquer une maladie avant l’apparition des premiers symptômes.

Pour qu'un cancer soit accessible au dépistage, il faut de nombreuses conditions: Une évolution plutôt lente, l'existence d'un examen complémentaire facile à réaliser avec peu ou pas d'erreur de résultats (ni par excès ni par défaut)

Ainsi parmi les personnes dépistées, ce test permettra de sélectionner celles qui doivent faire l'objet d'examens approfondis. Ces examens pourront déboucher sur un diagnostic de cancer qui sera traité de façon plus précoce avec de meilleurs résultats.
La majorité de cette population dépistée va avoir un examen de dépistage négatif et sera surveillée de façon régulière.


Les cancers pouvant faire l’objet d’un dépistage sont:
Le cancer du sein par une mammographie tous les deux ans chez les femmes agées de 45 à 74 ans.
Le cancer du col utérin idéalement par un frottis cervicovaginal chez les femmes après les premiers rapports génitaux.

Le cancer colo-rectal est diagnostiquée pour les deux sexes après l’âge de 55 ans par la recherche du sang dans les selles.
Le cancer de prostate est recherché par le dosage du marqueur sanguin PSA chez les hommes le 55 ans et 70 ans.

Hors cadre de dépistage, le médecin  procéde dans le cadre de sa pratique clinique à une analyse systématique des symptômes en consultation.  Certains symptômes sont considérés comme étant "à risque de révéler un cancer" et doivent pousser systématiquement à la prescription d’examens complémentaires. On peut citer à titre d’exemple les épaississements cutanés ou les masses mammaires pour le cancer du sein, les saignement vaginaux non lié au menstruation pour le cancer du col de l’utérus, les rectorragies pour le cancer colo-rectal....

D'autre part, le caractère persistant ou l' aggravation des symptômes considérés plutôt comme étant banaux doivent être considéré aussi comme étant un signe d’alerte.

Ainsi que  l’existence d’une altération générale ou d’une perte de poid importante
En cas de signe d’alerte: un traitement symptomatique peut être proposé mais il ne doit jamais retarder une démarche diagnostique.

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